Poupée vaudou : suite et fin
Rappelez vous : en octobre dernier, le Président de la République portait plainte contre les éditions K&B pour avoir commercialisé une poupée vaudou à son effigie, recouverte de citations "choc" de sa campagne et du début de son mandat. Après un premier jugement estimant que la poupée "ne constitu(ait) ni une atteinte à la
dignité humaine, ni une attaque personnelle, et s'inscri(vait) donc dans les limites
autorisées de la liberté d'expression et du droit à l'humour", Nicolas Sarkozy avait décidé de faire appel.
Et aujourd'hui, la justice lui a donné raison, mais pas satisfaction. Car en effet, si le la cour d'appel a jugé que "l'incitation du lecteur à piquer la poupée jointe à l'ouvrage avec
les aiguilles fournies, action que sous-tend l'idée d'un mal physique
serait-il symbolique, constitue une atteinte à la dignité de la
personne de M. Sarkozy", elle n'a cependant pas comme le souhaitait le Président interdit les poupées à la vente, estimant que cette solution ne serait "pas proportionnée et adéquate". Cependant, les coffrets devront désormais être accompagnés de la mention de la condamnation.
Par sa plainte, Nicolas Sarkozy aura offert une large publicité à ces coffrets (il en existe également un à l'effigie de Ségolène Royal), et à un mois de Noël, il y a fort à parier qu'on les retrouvera sous beaucoup de sapins!