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ô café culture
2 novembre 2008

Chroniques d'un libraire désenchanté

   Ce matin, parfaitement à l'heure. J'ai pris le bus en retard, mais il a rattrapé mon retard et, arrivé à 8h10, j'étais heureux de me dire que je pourrais avoir le train de 18 et arriver en avance, pour mon dernier jour.

Je n'avais pas du tout songé à ce qui allait suivre : des contrôleurs.

 

       Jusque là, tout à fait normal, ils ont bien le droit de me contrôler.

    Évidemment ma carte navigo ne passait pas. Au bout d'un quart d'heure, le monsieur me dit : "bon bah je vais vous mettre un pv". Évidemment encore, je n'ai pas de sous et encore moins envie de payer alors que j'ai un abonnement qui coûte tout de même assez cher. Je me révolte donc et commence à monter le ton. Le type me répond : "Je ne peux pas lire votre carte, je n'ai aucune assurance que vous ayez bien un abonnement", et le pire, c'est que je le comprends.

    Mais quand même ! Il me propose de payer tout de suite... Et puis quoi encore ??? Bien décidé, je passe moi-même la carte et, heureusement, au bout de trois minutes et cinquante trois secondes, elle passe. Il barre donc le pv et me laisse partir. J'ai lu une lueur de déception dans ses yeux : ai-je fantasmé ?

 

 Très énervé, je cours vite à l'accueil de la gare pour qu'il me la remagnétise. Une queue longue de dix minutes. Au bout de cinq minutes, la bonne femme me tend un papier en me disant : "je ne peux pas la lire, faut que vous envoyiez votre carte à Imagin'R pour qu'ils vous en renvoient une autre". A n'y rien comprendre, je monte le ton, et lui réponds : "Mais comment je fais pour aller au boulot ?" "Je ne peux rien faire, faut que vous achetiez un billet." "Donc en gros (et là je gueule dans la gare) la carte ne marche pas, et je dois payer en plus ?" Je m'en vais, énervé, transpirant, je sors dehors, appelle ma mère qui est sur le chemin, lui explique rapidement, et obtient pour réponse : "Qu'est ce tu veux que je fasse moi ?" sur un ton assez agressif. Évidemment c'est à ce moment que la communication coupe. J'ai bien envie de lui envoyer un texto disant : "Chère maman, la prochaine fois que j'aurai un problème et que je me sentirai pas bien, je m'adresserai à quelqu'un d'autre". Mais je rentre dans la gare, tout près de la crise de nerfs.

 

     Je vais à la borne pour prendre le train et, oh! miracle, ma carte fonctionne. Je ressors donc de l'autre côté et oh! miracle, ma carte fonctionne. Je remonte donc à l'accueil et leur fait part, avec le sourire, de mon expérience. Elle retente : ça ne marche pas. J'ai envie de pleurer.
Elle m'envoie en face, avec une autre personne, et j'attends qu'elle ait fini avec son client. Ça y est, je devrais être au boulot. A mon tour... ma carte passe ! wouahouh!!
    Elle me renvoie donc de l'autre côté où il y a une queue monstre. Je sympathise néanmoins avec une femme en lui expliquant que ça fait une demi heure que je suis là et que rien ne marche. Au final, ils me donnent un ticket pour 15 jours, le temps de recevoir ma nouvelle carte.

     Je m'en vais donc vers les bornes et passe mon ticket... qui ne marche pas! Putain de merde d'enculé de sa race de bordel de ticket de merde !

    Je retourne donc là haut et leur dit que ça ne marche pas. Je suis en train de me vider de mon énergie pour la journée. Et je pense au boulot d'aujourd'hui, à mon entretien d'embauche de ce soir, à cette longue journée pour laquelle j'ai mis une chemise en lin qui finira bien froissée et puant la sueur.

    Ils me donnent un autre ticket, et je m'en vais.

 

    Je passe en revue le fait que le ticket ne marche pas à Austerlitz, que mon train puis mon métro s'arrêtent trois plombes sur le chemin.

 

    Un début de journée de merde comme ça ne prédit qu'une fin de journée heureuse !

 

... sinon je me pends !

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